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jeudi 12 mai 2011

Cauchemard

Un moustique nait et meurt comme toutes les créatures de la terre, mais pendant son passage sur notre planète. Il pique, c'est son boulot. Qu'on se le dise!

Cauchemard!!!!!!!!!

Mon esprit s’est envolé et a fait du surplace au dessus de mon corps. Je me suis désincarnée, transformée en un minuscule moustique et fait battre mes ailes cristallines. Un souffle d’air m’a transporté très haut dans le ciel, j’y ai vue des choses étranges : des nuages se chargeaient de grosses quantités d’eau, mais ce n’était pas de l’eau, mais mes larmes qui s’étaient condensées et qui menaçaient de s’abattre sur terre, j‘y ai vu des yeux rouges et globuleux et c’étaient mes yeux qui s‘étaient envolés et clignaient des paupières me faisant des appels éhontés : j’y ai vu une bouche grimaçante qui se tordait de douleur et c’était ma bouche qui émettait des sons cauchemardesques, puis j’y ai vu mon âme et j’ai su que je devais tout faire pour la rattraper, me la mettre au chaud sous mes petites ailes, la consoler, la bercer tout doucement et la ramener sur terre, le seul endroit où elle se sentirait bien. J’ai fait ce que je pouvais, je l’ai tirée, poussée, soulevée, pliée en quatre pour qu’elle ne tienne pas trop de place et dans un effort suprême, je l’ai envoyé sur terre. Elle ne s’est pas fait prier, elle a pris ses jambes à son cou et a sauté à pieds joints dans mon corps. Et moi, minuscule moustique j’ai piqué les fesses de ce corps pour le réveiller. J'ai grogné, je me suis réveillé et ai voulu étirer mes bras, Un gargouillis infâme s’est échappé de ma bouche, mes yeux ont regagné leur orbite sans bruit , et je me suis vu pousser un drôle de cri ou plutôt un drôle de son! Ou plutôt un vrombissement vouiiiiiiiiiizzizzzzz! Je regarde autour de moi , je me frotte les yeux, je me gratte le crâne. Merde! C'est quoi ça? Mon corps est devenu dur comme une carapace, quelque chose me gêne dans le dos! Maman! J'ai des ailes! je suis un moustique prisonnier d' un bocal de verre, tournant, vrombissant, vouinant et agitant frénétiquement ses petites ailes cristallines. Contre la paroi froide et lisse, deux yeux grossis par l'épaisseur du verre m'observent et une main potelée obstrue l'ouverture du bocal! Je suis faite comme un rat!
Un enfant joue avec moi et me retient prisonnière. Puis, soudain, sa main farfouille dans le bocal: je bourdonne, affolée, et essaie en vain de m'enfuir et de glisser entre ses petit doigts, mais peine perdue'. Je suis coincée entre le pouce et l'index. Soudain je pousse un hurlement. L'enfant a arraché l'une de mes ailes! Il est con ce môme! Il m'a arraché une aile! Je ne peux pas hurler, je ne peux pas appeler ni espérer aucune aide. L'enfant m'arrache alors l'autre aile et je sais alors que mes instants me sont comptés. De mes yeux globuleux s'échappe une liquide visqueux, je pleure comme un moustique! Je bourdonne encore faiblement et attends la mort tranquillement. Le sale gosse me tire sur une patte et me l'arrache brutalement. Ha! Non! Alors! Il exagère vraiment! Son visage rond et lisse se pare d'un sourire pervers, ses yeux se plissent de plaisir. Dans un dernier sursaut, et oarce que je n'ai pas l'habitude de me laisser faire, je lui inocule mon venin férocement et meurt le travail accompli.




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Petite phrase du jour


Si tous les jours j'avais le courage de hurler pendant un quart d'heure, je jouirais d'un équilibre parfait.

La matinée vient tout juste de commencer et, déjà, les nouvelle arrivent chargées de leur poison violent. Merde! N'y a t-il aucune bonne nouvelles dans ce monde? Qui veut créer une radio ou une télé optimiste? Marre de ces journaux annonceurs de mauvais augures, marre des figures contrites , marre des méfaits de petits malfrats, marre de Ben Laden, marre des ministres qui nous sortent des inepties indignes d'énarques, marre de cette spirale sans fond. J' ai envie de m'envoler comme un oiseau, de faire des loopings dans l'atmosphère débarrassé de toute pollution, de rire, de chanter, de me goinfrer de glaces, de gâteaux, sans penser que je prendrai vingt kilos sur mon petit bedon, de prendre un jour pour moi, rien que pour moi, de rêver que le monde est beau sans que l'on vienne me dire que ce que je vois, en réalité, c'est un fruit blet prêt a éclater. Oui, j'ai envie de hurler, me libérer de cette angoisse diffusée dans mes veine, patiemment, chaque jour, chaque minute, chaque seconde par les médias, les politiques, les faiseurs de mal, les empêcheurs de tourner en rond, les emmerdeurs, les frustrés, les coincés du ciboulot. Je pense que ce hurlement sortira de moi, salvateur, léger, aérien, et ressemblera au cri de l'aigle lorsqu'il plonge dans le bleu du ciel. Je partirai sur ce ruban sonore jaillissant de mes entrailles, je tendrai mes bras, mon corps tout entier vers la grande voute de l'univers et je hurlerai, comme les loups. Je hurlerai d'une façon animal, bestiale, je hurlerai a l'infini et après tout cela.........je crois que je serai bien!



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Location:Petite phrase du jour

mardi 10 mai 2011

Madagascar


Madagascar !!!Ha ! Madagascar !! J’ai tout d’abord eu le choc de ma vie. Nous avons débarqué à l’aéroport de Majunga où nous avons subi une fouille sérieuse de tous nos bagages. A croire que les terroristes sont partout ! Nous sommes passés comme des anges et avons rejoint notre chauffeur. Nous avons grimpé dans une voiture (enfin ce qu’il en reste, car les voitures là-bas sont toutes dignes d’aller à la casse) et nous avons rejoint notre hôtel. Nous avions réservé une jolie chambre avec climatiseur au premier étage. En bas dans la cour une jolie piscine nous attendait, mais Régis n’a jamais voulu s’y tremper ne serait-ce que les doigts de pieds, arguant du fait que l’endroit n’était pas assez intime pour lui. Nous avons donc opté pour les ballades en ville et nous avons découvert une cité extraordinaire, grouillante de femmes, d’enfants, d’hommes et de pousse-pousse. Nous nous sommes déplacés en utilisant ce mode de transport. Là-bas, les gens sont très pauvres et pour subsister c’est le système « D ». Tous les petits boulots sont bons à prendre. Les plus riches vivent avec 40 euros par mois : je ne vous parle pas des plus démunis !! C’est l’horreur pour eux !
Nous avons découvert une ville d’un autre âge, sans macadam, des routes en terre battue sauf les deux ou trois artères principales et un port sorti du 18ème siècle. Là, de vieux gréements flanqués de voiles maculées par le temps, se balançent mollement dans ce petit port. Les vaguelettes léchent leurs flancs de bois peints de couleurs toutes plus flamboyantes les unes que les autres. Des marins hardis grimpent aux mâts et d’une seule main repeignent les vergues, les misaines et autres attributs des navires. Des gaillards costauds, à la peau luisante de sueur attrapent à deux mains des sacs de marchandises et s’engouffrent vivement dans les cales étouffantes des bateaux.
Nous sommes restés plusieurs heures à admirer l’allure de ces voiliers sortis du temps imaginant des histoires de corsaires, des voyages extraordinaires. Nous avons erré dans les ruelles poussiéreuses, admiré les merveilleuses bâtisses coloniales, toutes dans un état de délabrement inimaginable. Une grande nostalgie plane au-dessus de ces demeures habitées encore par l’âme des colons. Les autochtones n’ont rien changé depuis le départ de la France, une forme de pudeur s’est abattue sur cette page d’histoire, un voile feutré enveloppe ces maisons et les font ressembler à des vaisseaux fantômes.
Les Malgaches sont très accueillants et sont prêts à tout pour vous rendre service : il n’y a pas d'assurance chômage, pas de caisse retraite, pas de sécu, peu de médecins, peu de moyens thérapeutiques, peu de médicaments, peu de fournitures scolaires, peu d’écoles qui tiennent debout ! Mais malgré tout cela il règne une certaine joie de vivre, les gosses courent partout, vous interpellent, criaillent, piaillent, ignorant l’avenir sombre qui les attend. Nous avons découvert des rues extrêmement commerçantes où chacun essaie de son mieux de se sortir de ce bourbier où est plongé l’économie de ce pays. Les grands hôtels font la gueule, les grandes enseignes se font rares, seules une grande banque affiche d’une façon obscène son immeuble de plusieurs étages gardé par des tours crènelées et blanches ! Si blanches ! Même cette couleur devient obscène ! Ne dit-on pas que le blanc est symbole de pureté ? Où est l'erreur?
A Majunga, l'instinct de vie est tellement puissant que pour subsister, beaucoup de jeunes filles et de garçons n’hésitent pas à se prostituer et c’est le défilé permanent de vieux bonhommes gros, bedonnants, la fesse flasque et dopés au viagra qui déferlent sur l’île. Ils sont reconnaissables à leurs regards fuyants, leur rire forcé. Leurs efforts démesurés pour paraître plus jeune en compagnie d’une fillette de 15 ou 16 ans les rendent pathétiques. La prostitution des jeunes enfants est interdite à Madagascar, mais il y a si peu de contrôles ! Nous assistons impuissants à cette mascarade infernale ! J’ai envie de vomir rien qu’en me remémorant ces couples fugitifs, les mains ridées serrant les menottes de ces toutes jeunes filles, ces vieux faisant leur dernière parade amoureuse, volant impunément la jeunesse de ces enfants, leur faisant au passage un descendant qu’ils ne reconnaîtront jamais, se vautrant sur leur peau de bébé et oubliant qu’ils ont une fille de cet âge-là qui les attend à la maison. Si je vous parle de ce problème, c’est qu’il est un des aspects terrifiants de la vie à Madagascar, le résultat d'une économie à bout de souffle qui ne donnent d'autre choix à ses jeunes que la prostitution. Voilà ! Que dire de plus!
Nous ne pouvons rester insensibles à toute cette pauvreté, à cette grande braderie des corps et des âmes! Nous ne pouvons continuer de consommer autant alors que dans le monde il y a tant de gens qui se nourrissent d'un bol de riz par jour. Nous ne pouvons nous étonner de voir ces milliers de gens franchirent les océans au risque et péril de leur vie pour chercher chez nous un avenir meilleur et faire comme si de rien n'était. C’est comme si nous étions sur un immense navire et qu’autour de nous, sur une mer déchaînée des milliers de gens essayaient de grimper sur nos échelles de secours, s’agglutinant en grappes grouillantes, tentant vainement de prendre pied sur le pont déjà submergé de rescapés et que nous les rejetions à la mer sans état d'âme. . Devant tant de fragilité et de désarroi, la solidarité internationale doit jouer son rôle plein et entier : ne laissons pas ces peuples englués dans l'ornière de la crise mondiale.
La récession frappe encore plus brutalement les plus faibles et l’on assiste impuissants à la débâcle économique, nos yeux sont grand ouverts sur un spectacle dont nous sommes les spectateurs impuissants et dont nous pressentons la fin tragique. Serons nous les prochains pauvres de cette planète? Aurons-nous, nous aussi le devoir impérieux de nous expatrier pour survivre? Serons nous rejetés nous aussi à la mer? Serons-nous les derniers survivants du radeau de la méduse et serons-nous, comme les survivants du radeau, hantés à jamais par le souvenir de nos compagnons que nous aurons dévorés pour rester en vie?
Nous assistons de jour en jour à l'abaissement de notre pouvoir d'achat et le spectacle de ces pauvres gens nous fait peur et nous ramènent à nos propres angoisses, ils sont comme un miroir qui nous renvoient à notre impuissance à régler les problèmes essentiels et nous ne le supportons pas. Comme lorsque nous croisons un mendiant dans la rue, nous détournons la tête pour ne pas voir ce que nous pourrions devenir, cette seule image devient insupportable et nous pressons le pas pour retrouver vite notre petit confort et nos repères éphémères.
Pourquoi ne pas arrêter la machine, prendre le temps de réfléchir à notre devenir, poser les pierres d'un nouveau mode de vie, réfléchir à une meilleure gestion de notre terre. Lorsque notre corps va mal nous consultons le médecin et nous optons pour une hygiène de vie meilleure, ne pouvons nous pas en faire autant pour notre planète? Y a t il quelqu'un qui prendra en compte notre désir de changement? Y a t il une seule personne capable de bouleverser toutes les données? Dieu, peut être?

Peace and Love!
Vigilance
Marie


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